samedi 14 décembre 2013

Asimina triloba

C'est le deuxième gel matinal, avec -1° et -2°. Cela m'a obligée à cesser l'arrosage alors qu'il n'a pas plu depuis des semaines (un seul jour d'espoir mais il n'était tombé que 1mm). C'est ce gel qui a déclenché la perte du feuillage de mes jeunes asiminiers à Veneux. Vous remarquerez que le feuillage était resté vert jusqu'à cette chute. Le 9 décembre il a toutes ses feuilles et s'il parait mouillé, c'est à cause de mon arrosage :

Le 12 décembre :
Ce n'est pas le comportement des asiminiers observés ailleurs. A Romilly le feuillage était jaune dès fin octobre et il est tombé en novembre. Le 21 octobre :
Au Jardin des Plantes de Paris, le 1 décembre le grand asiminier avait déjà perdu tout son feuillage. Nuance : il en restait une touffe jaunissante en bas.
A Veneux ils avaient un feuillage toujours vert 10 jours plus tard et ne l'ont perdu que sous l'effet du gel. Pourquoi cette différence ? Différence de comportement selon les clones ? Protection par les arbres ?

dimanche 18 janvier 2009

Sureau noir et médecine, études récentes

L'effet surtout des anthocyanines est beaucoup étudié :

L'effet anti-oxydant du jus de fruits a été démontré in vitro par Abuja 1998.

Etudes sur le développement de cancers Vierbuchen 1995, Fernandez Rodriguez 2000.

Effet sur la grippe : on a utilisé Sambucol, un extrait standardisé. In vitro, il inhibe la réplication de différentes souches du virus. En 1993 étude dans une communauté agricole en Israel.En plus de ses propriétés antivirales il active le système immunitaire.

Oxydation du LDL cholestérol, d'où effet cardioprotecteur (diverses études en Allemagne, Autriche, USA)

Réduction du stress (Porta en Autriche)

Des études encore plus récentes, toujours avec le Sambucol (en Israel, au Royaume Uni) semblent avoir mis en évidence un effet sur la longueur et la sévérité des symptômes grippaux, y compris pour le virus H5N1, car il serait efficace contre tous les virus grippaux.
http://www.sureau-noir.fr/index.cfm?id=453


Faisons le plein d'antioxydants et de façon naturelle, par l'alimentation. De nos jours, tout le monde a entendu parler de l'effet bienfaisant des antioxydants, ces molécules qui contrecarrent les effets dommageables des radicaux libres. Elles ralentissent ainsi le vieillissement et l'apparition de certaines maladies, cancer, athérosclérose, diabète... Parmi ces antioxydants, il y a les anthocyanines, ces molécules qui donnent leur couleur aux fruits rouges. Elles sont tellement abondantes dans les baies de sureau qu'elles leur donnent une couleur presque noire. Les myrtilles sont parmi les fruits les plus riches en anthocyanines, mais le sureau en contient 2 fois plus. Le sureau contient encore bien d'autres molécules bénéfiques, dont certaines probablement efficaces contre le virus de la grippe, des vitamines, surtout A, B, C. Lorsque vient le moment de la récolte, faisons le plein de sureau pour toute l'année. Les baies se consomment fraîches, séchées, surgelées. On peut aussi extraire le jus (l'extracteur de jus extrait même les anthocyanines de la peau du fruit, on trouve à la fin de l'extraction des peaux décolorées). Ce jus sera conservé par stérilisation, par congélation, ou par adjonction de sucre sous forme de gelées. Une façon naturelle de protéger notre santé.

samedi 17 janvier 2009

Sureau noir et médecine

Sa deuxième grande utilisation, autant par l'ancienneté que par l'importance, c'est l'utilisation thérapeutique. A une époque où les pauvres n'avaient pas accès à la médecine il était nommé le pharmacien de la maison.

deuxième écorce (verte) : propriétés diurétiques et laxatives. Contre rétention d'urines, rhumatismes, goutte, coliques néphrétiques, épilepsie. En homéopathie contre l'asthme.

feuilles fraîches : en cataplasmes pour contusions, meaux de dents, brûlures, hémorragies nasales, inflammations oculaires, maux de tête.

fleurs : en décoction en application externe propriétés émollientes, calmantes, adoucissantes, en interne favorisent la transpiration, contre grippe, rhumes.

baies : rob contre grippe, bronchite, toux rebelle.

la moelle glissée entre l'ongle incarné et la peau permet une cicatrisation rapide.


Le site Internet du Vidal indique 9 médicaments et 3 tisanes contenant du sureau.Quelques exemples de produits actuellement en vente :


lundi 22 décembre 2008

Sureau noir, cuisine des fruits

Elles doivent être utilisées et donc cueillies bien mûres. Mais elles ne sont jamais mûres toutes en même temps sur une ombelle et là réside la difficulté. Il faut cueillir des ombelles où la majorité des baies sont mûres (quand elles le sont toutes, une partie d'entre elles est desséchée) et les égrener à la main (avec des gants, ça tache) : les baies noires se détachent facilement, les vertes résistent et restent attachées à leur pédicelle. Si quelques baies vertes se mélangent aux noires, ce n'est pas trop grave, elles faciliteront la prise des gelées. Par contre il est absolument indispensable de n'utiliser que les baies, sans les pédicelles qui sont amers.
Elles seront consommées dans des tartes mais beaucoup de préparations se font à partir du jus.
Pour obtenir le jus, il y a deux méthodes :
- la méthode manuelle, on les met dans une bassine avec un peu d'eau et on les fait éclater sur le feu. Ensuite il faut presser et filtrer le jus. C'est très pénible.
- la méthode moderne avec un extracteur (qui
peut servir pour d'autres fruits et d'autres préparations).

On peut aussi acheter le jus tout prêt :


A partir de ce jus on peut préparer sirop, vin, apéritif, liqueur, gelées, confitures, mousses et sorbets, seul ou mélangé à d'autres fruits ou pour des préparations salées, vinaigre, ketchup, sauces pour les viandes, surtout pour le gibier.

La conservation, pour les consommer toute l'année :
- sous forme de jus pasteurisé, stérilisé ou au congélateur, de sirop, de gelées
- sous forme séchée, simple ou comme pour le sureau péruvien : les baies sont séchées, retrempées dans le jus frais d'autres baies et de nouveau séchées.
- et surtout, et en particulier si vous n'avez pas le temps de préparer de grande quantités, le plus simple est de les mettre au congélateur. Les baies de sureau se prêtent parfaitement à ce mode de conservation. En voici juste sorties du congélateur. Après décongélation elles auront toujours aspect et consistance fermes comme des baies fraîches.
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dimanche 21 décembre 2008

Le sureau noir, cuisine des fleurs

Dans le sureau tout est bon, ou presque. On peut consommer les fleurs, les fruits, la moelle et son champignon, l'oreille de Judas. Malheureusement on trouve rarement le champignon.
La cuisine des fleurs :
Il faut d'abord les cueillir.
Elles sont cueillies lorsqu'elles sont juste épanouies et couvertes de pollen, et il faut les préparer aussitôt. Il y a souvent des fourmis ou d'autres insectes. Mais les laver pour se débarrasser de ces bestioles leur fait perdre leur parfum. Il est préférable de les cueillir la nuit ou au petit matin pour éviter ces infestations.
Elles peuvent être utilisées aussitôt, fraîches, souvent en beignets comme les beignets d'acacia.
Pour les conserver séchées, il faut les sécher le plus rapidement possible. Tendre une corde dans un endroit couvert et à l'ombre mais bien ventilé. Y pendre les corymbes. Les conserver en flacon ou en sachet après avoir éliminé les pédicelles qui sont amers. Il est facile d'en cueillir de grandes quantités en mai et de les sécher pour le reste de l'année.
On en trouve aussi dans les magasins bio, par exemple :



Les fleurs séchées et réduites en poudre ont été appelées la vanille du pauvre. Leur odeur est en effet agréable pour la plupart des personnes. Quelques rares personnes, comme moi, n'aiment pas cette odeur et trouvent que ça sent la pisse de chat. A vous de voir, ou plutôt de sentir. Si vous aimez, cette poudre permet de parfumer la farine qui sera utilisée pour faire des gâteaux, de parfumer du lait, du vinaigre…
Les boutons floraux avant éclosion peuvent être préparés comme des câpres.

vendredi 19 décembre 2008

Oreille de Judas

Je rentre à l'instant du jardin pour voir avant la nuit si les photos de ma trouvaille sont réussies. Je suis tellement contente que je vais mettre cette note en même temps sur mes deux blogues.
Je débitais à la tronçonneuse un vieux sureau mort dont le tronc était pourri lorsque je les ai vus : des oreilles de Judas, Auricularia (Hirneola) auricula-Judae, en petites colonies. Je n'en avais vu qu'une seule fois il y a quelques années. Il faut dire qu'il faut y prêter attention pour les voir, elles sont petites et d'une couleur discrète. Elles sont plutôt sur les zones du bois qui ont perdu l'écorce.
Je suis allée voir où j'en avais vu la première fois, sur le très, très vieux sureau, mourant depuis trente ans, mort plusieurs fois mais qui repart toujours. Il n'y en avait pas.
Les taches ou les pointillés blancs sont des traces de sciure, je ne pouvais en enlever davantage sans risquer de les abimer, la chair est fragile et gélatineuse mais elle est d'une couleur bien uniforme.

jeudi 18 décembre 2008

Sambucus chinensis sous la neige

Lorsque j'ai décrit ce sureau herbacé, je vous ai dit que, contrairement aux autres sureaux herbacés, il garde son feuillage en hiver, le perd brutalement en février quand le nouveau feuillage pousse. C'est du moins ce qui se passe quand l'hiver n'est pas trop dur, s'il n'a jamais soif, et s'il est protégé du vent.

Je vous ai déjà montré comme il résiste bien au gel, du moins celui pas trop intense qu'il peut subir ici. Cette année, le 9 décembre, il a expérimenté la neige pendant quelques heures. Il n'en a subi aucun dommage. Il a cependant plié sous le poids et j'ai dû lui mettre un tuteur pour le redresser.

Derrière lui sur la photo c'est la station de nourrissage des oiseaux. Elle est très fréquentée et très joyeuse.

vendredi 12 décembre 2008

Le sureau noir, ses utilisations

Nous commencerons par l'utilisation alimentaire du sureau noir car ce fut certainement sa première utilisation il y a des milliers d'années, et elle reste quantitativement la plus importante.
En France le sureau noir est très peu consommé mais ce n'est pas le cas ailleurs et la plupart des recettes que j'ai collectées viennent de Grande Bretagne, Hollande, Norvège, Suisse, Allemagne, Autriche, tout le nord et l'est de l'Europe. L'Italie connait une liqueur et utilise son champignon, l'Oreille de Judas.Dans tous ces pays, le sureau noir fait partie des recettes traditionnelles, il a toujours été et reste utilisé comme les autres fruits.Lors de la Première Coupe d'Europe des Saveurs Régionales qui s'est tenue en France et à laquelle participaient des grands chefs de 15 pays, dans la section desserts, sur les 10 recettes primées, deux utilisaient le sureau (Autriche et Pays Bas).
A notre époque nous préférons manger des fruits venus d'ailleurs et à contre-saison. Ils sont parfois insipides parce que, boostés aux engrais, ils ont grossi trop vite, parce qu'ils ont été cueillis trop tôt, mûrs à point ils ne supporteraient pas le voyage. Leur transport a coûté du carburant et donc libéré plein de CO2 dont nous battons des records de production.

La fertilité masculine est en nette diminution en région Ile de France par altération de la quantité et la qualité des spermatozoïdes et on constate aussi une augmentation du la fréquence du cancer du testicule et de la prostate. Les milliers d'herbicides et pesticides pourraient être impliqués dans les bouleversements hormonaux.

Alors pourquoi ne pas se nourrir de façon plus saine et plus respectueuse de l'environnement ? Pourquoi ne pas acheter des fruits aux producteurs locaux qui les ont cultivés de façon naturelle, et pourquoi ne pas panacher, quand la saison s'y prête, avec les fruits que la nature fournit gratuitement, naturellement et sainement ?

mercredi 3 décembre 2008

Le sureau noir, légendes et croyances




Le sureau noir est passionnant et je peux écrire de nombreuses pages sur le sujet mais nous sortons un peu de l'étude botanique. J'ai déjà écrit beaucoup sur mon autre blog et si cet aspect de l'ethnobotanique vous intéresse, allez le voir :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/03/17/sureau-noir-légendes-et-croyances.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/03/17/légendes-suite.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/03/18/sureau-la-période-sombre.html
http://sureaux.blogspirit.com/legendes/

mardi 2 décembre 2008

Le sureau noir autrefois


Il existe depuis des millénaires, bien sûr. Au moins en phases interglaciaires on a trouvé son pollen composant jusqu'à 5 % des pollens d'arbres à Birmingham et en Flandres. Près de Nemours (à 20 km de chez moi) il a été mis en évidence à la période magdalénienne.

Au Paléolithique les hommes consommaient des baies de sureau. Car il a toujours accompagné l'Homme. On a retrouvé des traces en Suisse, en Italie du Nord. Sur plusieurs sites magdaléniens en Suisse de grandes quantités de graines de sureau ont été retrouvées. Il était donc consommé. De même dans les stations du Bronze du lac du Bourget, sur des sites de - 2500 à - 1800.

Mais les populations néolithiques connaissaient aussi les vertus thérapeutiques des baies.

Les anciens Celtes l'utilisaient de plus comme teinture, pour la musique (flûte en sureau).

A la période romaine il était consommé surtout par les familles pauvres.

Grecs et romains connaissaient les propriétés curatives des fleurs et des baies : Hippocrate, Dioscoride, Pline l'Ancien.

Au Moyen-Age Bernard de Cordon, au 17è siècle Ettmueller, Martin Blockwich ont écrit des livres sur le sureau.

Entre autres...

lundi 1 décembre 2008

Les ennemis du sureau noir

J'en parle pour ne rien passer sous silence, mais pour les sureaux du jardin il est inutile de s'en préoccuper, ils ont peu d'effet.

On lui reconnaît en général 2 ennemis qui font peu de dégâts

- le puceron noir du sureau, Aphis sambuci, spécifique du sureau, il n'ira pas sur d'autres plantes. Il se repaît et concentre l'acide cyanhydrique. J'ai déjà vu de jeunes pousses avec un manchon noir bien dense de 10 ou 15 cm de long, mais sans aucun signe de souffrance et sans que le développement de ces pousses soit affecté. Parfois ils provoquent une légère décoloration :


mais ils peuvent provoquer une décoloration plus grave sur des variétés qui ont déjà des problèmes de couleur, comme ici sur 'Naomi' :


- la mosaïque de l'arabette, Arabis mosaic nepovirus, qui produirait sur les feuilles des bandes jaunes le long des nervures au printemps. Les symptômes disparaissent en été pour réapparaître en automne. En 30 ans de vie avec les sureaux, je ne l'ai jamais observée.

Par ailleurs, des champignons, dont Romularia sambucaria et Phyllosticta sambucifolia pourraient produire des taches foliaires.

Un virus a été isolé en 1971 sur Sambucus nigra 'Aurea'. Est-il la cause de la couleur ?

D'autres virus ont été découverts mais leur infection reste asymptomatique chez les sureaux.
Aucune atteinte par le mildiou n'est possible à cause de l'acide cyanhydrique.

vendredi 28 novembre 2008

Le sureau noir et les champignons


Deux sont spécifiques du sureau.

Hyphodontia sambuci pousse en automne et en hiver sur le bois de sureau :

Auricularia (Hirneola) auricula-Judae, l'oreille de Judas, se développe sur les vieux troncs. Il est comestible et se conserve bien par dessication. Il est commun dans certaines régions, absent ailleurs.


Le "champignon noir" des restaurants chinois appartient à l'espèce Auricularia polytricha, très voisine de l'oreille de Judas. Elle fait l'objet de cultures intensives en Asie.

Composition : protéines, lipides et glucides, carotène, vitamines B1, B2, phosphore, fer, calcium, stéroïdes et phospholipides. On lui reconnait des propriétés médicinales, contre l'anémie, la constipation, l'hypertension artérielle, l'athérosclérose.

Le sureau noir et les mammifères

Il les intéresse peu, les carnivores n'en ont rien à faire, les herbivores lui préfèrent les herbes basses et surtout à l'odeur moins forte. Les lapins ne l'attaquent pas. J'ai un terrain envahi d'adorables lapins de garenne qui rongent les écorces de tous les arbres et arbustes que je plante. Je dois protéger tous les troncs par du grillage sauf les sureaux noirs auxquels ils ne touchent pas. Le bétail les délaisse aussi.
Mais il a un amateur fervent, le blaireau. Les buissons de sureaux et d'orties annoncent souvent l'entrée d'un terrier de blaireau. Les blaireaux sont très friands des baies de sureau. Ils en rejettent les graines dans leurs crottes et, comme les oiseaux, en permettent la dissémination. Dans certaines régions on l'appelle l'herbe à blaireau. Il semble que le blaireau étale aussi des couches de feuilles sur le sol de sa tanière, ce qui éloigne les insectes.

mercredi 26 novembre 2008

Le sureau noir et les oiseaux

Le sureau noir est un régal pour plus de 60 espèces d'oiseaux (estimation suisse).

Ils se délectent de ses baies. Ils trouvent des lieux de nidification sur ses fourches souvent horizontales dans un feuillage dense (nids de merles, grives, fauvettes).



Il a, à mon avis, un défaut : son tronc crevassé et souvent oblique facilite trop l'ascension des chats, mais on peut mettre des colliers de protection.

Un lecteur des Quatre Saisons du Jardinage habitant la Nièvre écrit en 1987 : "Le moment de l'année qui rassemble le plus d'oiseaux, c'est la période de maturité des grappes de sureau... Nous avons vu l'arbre envahi par des dizaines d'oiseaux d'espèces différentes qui se toléraient à merveille alors que, l'hiver, elles se chassent pour venir aux mangeoires."

Sittelles et pics trouvent leur pitance dans les anfractuosités de son écorce.

Les fauvettes, qui consomment de nombreux insectes nuisibles, aiment ses fruits.

Et aussi merle, grive, rouge-gorge, rouge-queue... Les merles se régalent des fruits de tous les sureaux quelle qu'en soit la couleur.

Certains passereaux donnent même des fleurs de sureau à leurs oisillons.

mardi 25 novembre 2008

Dernières nouvelles des sureaux sauvages

Parmi les arbres et arbustes à feuillage caduque de nos contrées, le sureau noir est certainement celui qui perd son feuillage le moins longtemps. J'en ai photographié un hier, 24 novembre, sur un terrain en friche d'une zone commerciale à Nemours où j'avais déjà photographié les sureaux en fleurs fin mai http://sureaux.blogspirit.com/archive/2008/05/30/les-sureaux-de-nemours.html




Et voici un sureau, également sauvage, à la même époque, le 25 novembre, devant ma maison l'an dernier :


Ils ne perdront leur feuillage qu'en décembre, pour le récupérer très vite. Celui-ci, sauvage aussi même s'il se trouve devant un rhododendron, débourre déjà le 20 janvier :


Le feuillage ne sera au complet que fin mars.

Sureau noir, autres insectes

Abeilles, syrphes, cantharides, punaises, coccinelles, les anglais ont dénombré 19 espèces d'insectes. Larves et chrysalides passent l'hiver dans son bois creux. Les pontes y sont déposées et les adultes qui ne meurent pas en automne s'y réfugient. J'en ai photographié quelques uns sur ses feuilles ou ses fleurs.

Abeille :


Syrphe :





Punaise :


La belle cétoine dorée se délecte des plantes à fleurs dont le sureau. J'en trouve de grandes quantités l'été dans ma buanderie. Je pense qu'elles pénètrent par la cheminée d'aération de la chaudière.




Lorsqu'on taille le sureau, on peut faire de petits fagots avec les branches, ils serviront d'abri à de nombeuses guêpes prédatrices des ennemis de nos plantes.

lundi 3 novembre 2008

Le sureau noir, lieu de vie

Le sureau héberge ou nourrit, parfois de façon exclusive, un grand nombre de petits animaux.

Les papillons

La pyrale du sureau, Phlyctaenia coronata, beau papillon brun avec de grossses taches claires.

La phalène du sureau, Ourapteryx sambucaria, d'un beau jaune clair avec des stries plus foncées. Sa chenile se développe sur le sureau.

L'écaille chinée, Euplagia quadripunctata, dont la chenille se nourrit, entre autres, de sureau. Elle est discrète dans le jardin mais je la trouve l'été dans la maison. La voici photographiée sur mon lit :


mais malheureusement je les trouve le plus souvent mortes dans le séjour. En voici une qui montre ses superbes ailes postérieures rouges :


La noctuelle jaune de l'artichaut, Gortyna flavago, qui se nourrit entre autres sur le sureau.

La thécla de l'orme dont la chenille se nourrit des pousses de l'orme mais l'adulte se nourrit de fleurs de sureau et de ronce.

La carte géographique dont la chenille se nourrit sur l'ortie mais l'adulte se nourrit de fleurs d'ombellifères et de sureau.

Le sphinx du troène

L'eupithécie à 3 points

et, mais c'est une constatation personnelle, j'y vois souvent un tircis :



vendredi 31 octobre 2008

Sambucus nigra, rusticité et habitat

Rusticité

Zones 5 à 9. Il peut donc vivre dans tous les jardins en France. Mais à l'état naturel on ne le trouve que dans les plaines jusqu'au bord de la mer.

Habitat

Dans toute l'Europe, l'Afrique du Nord, l'ouest de l'Asie. Il semble qu'il se soit naturalisé dans au moins 2 états au nord-est des USA.

On le trouve dans les bois, en lisière de forêt, dans les haies, mais c'est aussi une plante pionnière sur les zones défrichées, les décombres et souvent près des maisons. On peut le trouver aussi en bordure de rivière, même en pied de berge et zone de balancement des eaux.

On dit qu'il aime les terrains humides et riches en humus. Il aime l'azote mais il sait se contenter de peu et les terrains secs ne lui font pas peur selon mon expérience : dans la forêt de Fontainebleau et dans mon jardin il est capable d'envahir le sol le plus sec qui soit, le sable pur, sans aucun arrosage même par les étés les plus secs.

J'ai numérisé deux vieilles photos sur papier qui datent de plus de 30 ans, époque de l'achat de ce terrain jusqu'alors non entretenu. On y voit des troncs de vieux sureaux, déjà vieux à cette époque et toujours en vie actuellement. Ils s'étaient développés à l'ombre des grands arbres, dans un sol de sable pur et envahi par les racines des arbres.


Mais je pense que dans la région le sureau s'est adapté à ces terrains secs au fil des siècles et il est possible qu'un sureau sauvage transplanté depuis une autre région, un autre type de sol, ne s'y adapte pas. J'ai en effet eu beaucoup de problèmes avec les variétés de sureaux que j'ai tenté d'y introduire et j'ai du acheter un autre terrain, plus humide, pour y installer ma collection.

Beaucoup d'arbres, et particulièrement les fruitiers, sont sensibles aux perturbations du magnétisme terrestre et présentent alors des troubles de croissance, des tumeurs, etc. Le sureau noir fait partie des arbres résistants.

jeudi 30 octobre 2008

Sambucus nigra 'Ina'

Je ne vous montrerai pas des photos de tous ces sureaux à but productif, ils sont d'aspect semblable au sureau noir sauvage. Peut-être étant plus productifs sont-ils plus florifères. Mais lorsqu'on voit un sureau sauvage comme celui-ci en début de floraison avec des corymbes encore en boutons, on imagine mal où il serait possible de caser une inflorescence supplémentaire :


En fait, pour l'instant je suis déçue par le comportement de ces sureaux. Ils s'installent très lentement poussent peu du moins au début. J'en ai vu aussi plusieurs dans un jardin botanique, ils étaient aussi chétifs que les miens. Sans doute ont-ils besoin de soins culturaux importants et d'engrais. Le sureau noir sauvage accepte et fleurit dans les terrains pauvres mais c'est une plante nitrophile et plus le terrain sera riche, plus il fleurira. Je pense que l'intérêt de ces sureaux productifs pour le particulier, c'est la taille des fruits, leur goût, la maturation uniforme des fruits sur un même corymbe.

Un de ces sureaux productifs pourtant m'a étonnée. C'est 'Ina'.


De culture facile, ne demandant aucun soin, de croissance rapide, il est beau : un port d'abord très érigé, puis rapidement adouci par la grâce de branches élégamment arquées.
Le 18 mai, corymbes en fleurs et corymbes en boutons :

Le 12 juin, corymbes en fleurs et fruits verts :

Le 27 août, les fruits :

Je vous présente aussi une feuille parce qu'elle présente des folioles doubles à la base et c'est exceptionnel chez les Sambucus nigra.